DE LA DESTRUCTION A LA DIFFAMATION EN PASSANT PAR L’EXPROPRIATION
FORCEE DES RUINES DU COMPLEXE MEDICAL DE KATI : QU’EST-CE QUI ATTEND
ENCORE LE DOCTEUR ELMEHDI ?
Comme vous le savez, le complexe
médical (pharmacie et polyclinique) du Dr Elmehdi a été saccagé,
pillé et brûlé lors des marches de Kati du 1er février 2012. Cette
polyclinique médicale Allama a été Equipée partiellement grâce à un prêt
contracté auprès de la Banque comme toute entreprise. Après les casses, le
Dr Elmehdi a dû quitter le Mali dans des conditions qui font honte à
tout Etat normal. Quelques jours plus tard, il a informé ses partenaires
commerciaux et financiers de la
destruction totale de ces biens personnels et professionnels pour des mesures
conservatoires. Il ne pouvait donc plus honorer ses engagements pour des
raisons violentes et extérieures à la gestion normale. Le promoteur du complexe
médical verra les restes de son bien immobilier en ruine saisis par la banque
qui menace maintenant de mettre les mettre en vente le 25 août prochain. Peut-être la Banque
fait-elle son travail ? Mais peut-on dire la même chose de nos
politiques ? Monsieur le Premier Ministre Moussa Mara expert
comptable de son Etat donc tenu au respect éthique, déontologique de sa
profession ordinale et du devoir de retenue et de réserve sur les informations
des comptes concernant ses clients comme le complexe médical du Dr Elmehdi à
l’époque des faits propage, selon de sources concordantes, que le Dr Elmehdi n’honorait
pas ses échéances six mois avant les casses. En répétant cela à ses visiteurs
et dans des milieux dont l’intervention peut permettre un règlement politique
raisonnable de cette grave affaire d’Etat, le Premier ministre
Moussa Mara veut-il justifier l’acte de la saisie et de la vente ? Notre
réponse : d’abord, il est absolument faux que le Docteur Elmehdi avait
des arriérés de paiement vis-à-vis de la Banque. Il était à jour et bien à jour
de ses engagements. Ensuite, les difficultés de paiement que peut avoir un
client ne doivent conduire ni aux violences honteuses du 1er février 2012 ni à la saisie bancaire de biens saccagés ce
jour où l’Etat a failli à son devoir régalien de protection des citoyens en
premier lieu et ensuite à sa responsabilité constitutionnelle qui fait sa
légitimité. Que Monsieur le Premier Ministre Moussa Mara propage de
telles informations diffamatoires à l’endroit du Dr Elmehdi qui le porte en
estime, nous dépasse et nous ramène sur la piste dont notre famille s’est
toujours écartée : celle d’un Mali à deux vitesses, avec un Nord et un
Sud, des Noirs et des blancs, des forts et des vulnérables. C’est tout
simplement en dé ça de ce qu’on peut attendre du Premier ministre
d’un Etat qui se veut un et indivisible, juste et fort.
Bamako, le 16 Août 2014
Dr Aboubacrine ASSADEK
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