Hommage
à Dialla Konaté
Deux
personnes m’ont donné la curiosité et l’envie de connaître
Dialla Konaté. Mon oncle, feu Adama Sissoko, qui fût son directeur
à l’École Normale Supérieure (ENSUP), l’a présenté comme une
«intelligence
phénoménale».
Mon aîné, l’Ambassadeur Cheick Oumar Diarrah, qui l’a connu, en
1989, à Paris où il avait créé le Laboratoire International de
Calcul et d’Intelligence Artificielle (LICIA), a dit de Dialla
Konaté qu’il possédait «une
intelligence supérieure»
et que c’était un «homme
d’idées, un fin analyste».
L’opinion de ces deux personnes a suscité en moi le désir ardent
de rencontrer ce personnage spécial.
J’ai
rencontré «virtuellement»
Dialla Konaté. Nous avons noué le contact via Internet; puis, nous
nous entretenions hebdomadairement et quotidiennement, par téléphone,
sur tous les sujets de l’actualité politique nationale et
internationale. Ces échanges étaient fructueux et féconds. Ils
m’ont donné l’occasion de mesurer toute la densité du savoir du
professeur. Je garde en mémoire ces conversations stimulantes qui
étaient une véritable délectation de l’esprit.
J’ai
découvert en Dialla, un ardent patriote qui était profondément
animé du désir de servir son pays. Excellent pédagogue, Dialla a
voulu mettre son savoir au service des masses. Pour lui, la jeunesse
devait être le fer de lance de la Renaissance du Mali. Mais, une
jeunesse éduquée, disciplinée, consciente de ses devoirs, plus que
de son droit, et déterminée à préserver la dignité du Peuple
malien, et à faire triompher la justice sociale sans laquelle rien
n’est possible.
A
l’heure actuelle, où le Mali traverse la crise la plus grave de
son existence contemporaine (effondrement institutionnel, discrédit
irrémédiable de la classe politique, partition de facto du
territoire national, affaiblissement diplomatique…), Dialla Konaté
est une boussole pour la jeunesse qui doit vaincre l’obscurantisme
et le confusionnisme, qui ont été savamment «inoculés» dans le
pays par les dirigeants de la Troisième République (et leurs
affidés) afin de se maintenir au pouvoir. Comme Ibrahima Ly, Mamadou
Lamine Traoré, Dialla fait partie de ces intellectuels qui ont
choisi d’être aux côtés du peuple malien. Jeudi 13 septembre
2012, le professeur nous a quitté (Ses analyses pertinentes, ses
spéculations cartésiennes sublimes, nous manquent déjà ! )
Selon
un adage de chez nous : «la mort peut manger le corps, les os,
la chair mais elle ne saurait manger le nom». Le
Saint Coran nous enseigne: “Certes, nous sommes à
ALLAH et c’est à
Lui que nous retournerons”. (Sourate
2: 156).
En
ces heures douloureuses, nous devons nous inspirer de l’engagement
patriotique de Dialla pour analyser la crise profonde qui secoue
notre pays afin de forger les outils de la Renaissance du Mali. Il
nous faut absolument réaliser l’unité des forces patriotiques
saines de ce pays afin de mettre fin aux souffrances de notre Peuple.
Le
Mali dispose de réserves incommensurables. Le Peuple du Mali
trouvera en lui-même la force et les ressources indispensables pour
sortir du chaos actuel. Le Peuple du Mali se redressera. Et debout,
comme un seul homme, il proclamera à la face du Monde que l’histoire
de cette contrée d’Afrique n’est pas finie. Bien au contraire,
le Peuple du Mali surprendra tous les oiseaux de malheur qui sont
présentement à son chevet et qui pensent qu’ils ont gagné! Du
chaos actuel, jaillira un Mali nouveau, resplendissant, plus fort que
jamais, plus déterminé à écrire une nouvelle page de l’histoire
de l’Afrique et de l’Humanité.
Dors
en paix, cher Aîné. Qu’ALLAH, le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux t’accorde Sa Grâce et Sa Miséricorde et qu’IL
t’accueille en Son Royaume.
Ton frère
Moussa Sow, Washington DC USA
Msow59@hotmail.com.
,,,.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire