Le FESTIVAL AU DESERT EST MORT !!! Vive LE DESERT !!!!
J'ai atteint l'âge où l'on acquiert le droit de raconter des Histoires.
Celle que je vais conter renvoie à un petit groupe de jeunes qui
décident au début des années 80 de se retrouver ensemble chaque fois que
cela est possible pour reconstituer leur identité, leur culture, noyé
dans les brumes de fumée encastrées dans la cuvette du Djoliba à Bamako.
Le groupe évolue rapidement selon une dynamique constructive, une
grande marque de vitabilité, de créativité et d'energie. Le groupe AITMA
nait et perpetue toujours sa quete d'identité culturelle en montant un
groupe d'animation musicale... autour de Amano, un griot mythique dans
la boucle du Niger.
AITMA se transforme en ONG et monte de mini actions de
développement dans les zones d'origine de ses membres. Vers la fin des
années 90, AITMA décide de s'engager dans l'animation culturelle à une
plus grande echelle en prenant appui sur un evenement culturel ancestral
le temakanit organisé annuellement par les tribus du systeme lacustre
du Faguibine à Eghaf n'aman, point nord du lac faguibine.
L'evenement va tourner entre plusieurs localités, puis se
stabilise à Essakane... avant d'échouer à Tombouctou depuis deux
éditions... et consacrer ainsi définitvement son echec !!!
Echec parce que le site ne représente aucun symbole, aucune magie et ne met nullement
Echec parce qu'économiquement le festival n'est pas rentable à
Tombouctou et qu'il dépend de la charité du gouvernement malien qui a
tenu coute que coute à le tenir,
Echec culturellement et socialement, parce que depuis que le
Festival se déroule aux portes de Tombouctou, l'ORTM s'évertue à zapper
les ''peaux rouges'' et ne zoome que sur la partie sombre du public !!!
Certes, j'ai du apercevoir ma cousine mama en arriere plan derriere la
ministre... mais une hirondelle ne fait pas le printemps !!!
Echec parce que le fetsival s'est décredibilisé en
tenant l'édition 2012 dans un contexte inapproprié au regard de la
tension de l'incertitude totale suscitant l'angoisse et assourdissant
des milliers de refugiés revenus d'ailleurs et sur lesquels personne ne
jette un regard (ni état, ni ONG, ni mecenes...)... Y a basta !!!
C'est l'Etat Malien qui a signé l'arret de mort de l'evenement en
exigeant son rapatriement dans les faubourgs de Tombouctou, là où les
bouchers deversaient les restes des entrailles et des carcasses
des betes abattues !!! Malheur à celui qui s'assied sur les traces de
sang !!!
C'est l'Etat malien qui a tué le Festival en organisant
soigneusement son encadrement par les forces de sécurité qui
insécurisent les nomades et s'applatissent face aux barbus !!! Les
portes de Tombouctou ne peuvent jamais proteger le festival des barbus,
le temps et les evenemenst recents ont demontré que ce n'est pas le cas
!!! Les barbus n'auraient jamais osé attaqué le festival, les noms des
fondateurs et la zone les en protegent !!!
La note la plus fatale pour le Festival est tombée lors de la
ceremonie de cloture dans la bouche de la prmeiere ministre malienne,
laquelle à aucun moment n'a evoqué les organisateurs et les fondateurs
du festival, encore moins l'association AITMA !!! tant d'ingratitude, de
mépris est humiliant, indignant, ulcérant et surtout revoltant, !!! EDHER !!!
Le Festival est mort !!! Vive le DESERT !!!
Auteur: EDHER WANNESNETTE
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