jeudi 13 octobre 2011
Pour un Front Patriotique Républicain et Démocratique Mémorandum définissant la ligne politique directrice du projet politique
Introduction : un projet politique qui réalise l’unité de la nation
L’histoire politique du Mali est déjà ancienne et riche de contributions
significatives accomplies par des femmes et des hommes qui ont dévoué leurs vies
a vouloir faire du Mali une nation moderne, stable, digne des ensembles humains
dont elle est l’héritière.
Pour construire un projet politique, le chemin le plus prometteur à emprunter est
celui qui permet de visiter les expériences passées, qui permet de les corriger et
les adapter à notre temps. L’Union Soudanaise, Section du Rassemblement
Démocratique Africain (US-RDA) est celui qui a accompli le parcours le plus
complet et donc offre les éclairages les plus enrichissants à notre quête. Dès 1959
l’US-RDA avait réussi à rassembler toutes les forces sociales et civiques autour de
son projet politique. Ce projet politique unifiant a conçu et installé à partir du 22
septembre 1960 un projet politique et un programme de gouvernement dans
lequel, au moins pour un temps, s’étaient retrouvées les cinq composantes actives
de la société malienne : les employés, les cultivateurs, les commerçants, les
artisanats, les éleveurs. L’unité politique des forces sociales, l’unité des
composantes démographiques, jeunes et vieux, hommes et femmes ont été posées
par le Président Modibo Keita dans son retentissant discours au Congres
Extraordinaire de l’US-RDA le 22 septembre 1960 permet de « résister aux
puissances d’argent et à
l’action destructrice des anciennes puissances
coloniales ». Dans ce discours historique comme bien d’autres qu’il a prononcés,
le Président Modibo Keita nous a permit de comprendre que puisque la politique
est la voie de la lutte alors l’unité politique élargie doit être recherchée afin de
pouvoir défendre les intérêts de notre peuple dans un monde âpre. Le Mali
cherche à se développer dans une atmosphère de paix intérieure et en amitié avec
tous les peuples du monde. Voilà pourquoi la seule arme dont dispose le Mali est
politique. De façon plus précise Modibo a dit « Dans un monde de plus en plus
tourmenté où la légalité n’apparait qu’a travers les intérêts stricts des pays, la lutte
pour nous devra s’engager sur le plan politique. »
C’est ainsi que notre rassemblement de patriotes, de républicains, de démocrates
doit être la plus large que possible mais doit être assise sur des bases les plus
claires possibles en vue de viser des objectifs tout aussi clairs.
Les principes politiques : fonder une république laïque, démocratique et sociale
La politique est à la fois l’arme et la méthode. Mais quelle politique ? Pour quels
objectifs ?
Nous devons faire vœux de nous unir sur la base de principes politiques clairs. Les
principes fondateurs de notre ligne et notre projet politiques sont de:
• Construire une république laïque, démocratique et sociale ;
• Construire une société du bien être fondée sur la justice sociale, la liberté
politique, l’efficience économique et la bonne gouvernance.
Les axes de l’action : se mobiliser pour servir le peuple sous la loi
Il ne s’agit pas de rassembler une poignée d’intellectuels même bien inspirés qui
ferait le bonheur du peuple. Il s’agit d’entreprendre une action en profondeur dont
les axes sont les suivants :
• Mobiliser le peuple dans l’unité et pour l’accomplissement d’idéaux
républicains ;
• Servir le peuple afin qu’il atteigne son potentiel dans le domaine du
développement économique, social et humain ;
• Promouvoir le civisme par la responsabilité, la discipline et la loyauté dans
le respect des libertés individuelles et collectives consacrées par le Droit
International.
Organisation du territoire : un territoire, des hommes, des cultures
Les peuples aspirent à vivre en paix et le peuple malien aspire à réaliser cette paix
entre toutes les populations visant sur son territoire national. La réalité qui doit
être le phare de notre ligne politique nous fait obligation de reconnaitre l’existence
de populations diverses avec des cultures diverses sur notre territoire national.
Notre vision politique doit aspirer à faire cohabiter ces diverses populations et
leurs cultures comme un témoignage vivant de la richesse de notre vie commune.
En écho, notre ligne politique doit viser à conduire nos populations vers
l’épanouissement économique et social en rapprochant le pouvoir du citoyen. Cela
nous conduit à accepter le Principe de la Décentralisation comme principe de base
de l’administration de notre pays.
Les institutions : la république comme référence
Toute politique se met en place dans le cadre d’institutions. Conformément à nos
principes politiques énoncés ci-dessus, nous mettrons en place des institutions
républicaines, laïques et sociales. Qu’est ce que cela veut-il dire ? Cela signifie
que nous croyons à la république en tant qu’organisation reposant sur des valeurs
morales, éthiques, culturelles et sur le respect des procédures objectives conduites
par le Droit et par la recherche de l’intérêt du peuple souverain. Cela signifie que
tous les citoyens seront traités par la Loi au même titre sans considération pour
l’origine sociale, la race, la couleur de la peau, la fortune ou l’appartenance à une
religion. Cela signifie que chaque citoyen individuel aura le droit de bénéficier, au
même titre que tous les autres, des avantages sociaux accumulés par les progrès
techniques, économiques et scientifiques réalisés par la société malienne dans son
ensemble.
Notre projet politique proposera au peuple malien la mise en place d’un Code de
la Famille conforme aux principes républicains. Cela signifie que la Loi ne sera
déterminée ni par une référence à une religion particulière, ni à une philosophie
particuliere, ni à une culture particuliere. La loi s’inspirera, du savoir scientifique,
des règles du Droit international et des accords internationaux dans lesquels le
Mali est partie prenante. Lorsque la loi doit reconnaitre des options laissées aux
citoyens, le choix par défaut sera toujours le choix républicain. Par exemple, en
dehors de toute expression de volonté, un mariage est célébré devant l’Etat civil et
est monogamique. La loi républicaine que notre projet politique proposera au
peuple malien est qu’un enfant ne peut être déshérité par son père lorsque celui-ci
est connu. Lors du partage de l’héritage, si aucune volonté n’est exprimée alors le
partage de l’héritage sera réglé par le juge conformément à la loi. Lorsqu’une
volonté est exprimée dans ce sens, l’héritage peut être réglé par la coutume ou la
religion. Mais dans ce cas, notre projet politique est que, conformément aux règles
de justice sociale et d’équité, si un enfant estime avoir été déshérité en violation
de la loi ou traité de façon inégale ou injuste (cela est contraire aux valeurs
républicaines) alors il (elle) pourra faire appel à la loi et le juge sera habilité à
trancher.
L’économie nationale : une economie au service de l’homme
Il ne peut y avoir de bien être au sein de la société sans la création de richesse et
sans une répartition appropriée de cette richesse afin que chaque citoyen ait le
sentiment de faire partie d’un ensemble national juste et équilibré. Le mécanisme
qui produit cette richesse et assure sa diffusion grâce aux structures appropriées
est le circuit de l’économie nationale ou système économique national. Notre
ligne politique est de construire le circuit d’une économie nationale en conformité
avec les réalités de l’économie internationale de notre temps afin de faire
prospérer nos populations.
Les principes sur lesquels vont reposer notre système économique national sont :
• Produire les biens et services dont nos populations ont besoin ;
• Produire des biens et services dont le reste du monde a besoin ;
• Créer les emplois permettant à chaque citoyen et à chaque ménage de
prendre part à la production et de pouvoir consommer les biens et services
correspondant à ses besoins ;
• Former les cadres et employés nécessaires au marché de l’emploi et aux
besoins du système économique ;
• Encourager la mise en place des structures de production appropriées ;
• Veiller à l’existence d’un système bancaire compatible avec ce système
économique et apte à le servir;
• Veiller à la mise en place de règles et procédures objectives respectant les
pratiques de la bonne gouvernance et de l’efficience économique.
Notre vision politique est que l’Etat et les institutions républicaines ont un rôle
majeur à jouer afin que le système économique national fonctionne au meilleur de
son rendement. L’Etat qui sera dirigé par notre vision politique interviendra par la
régulation à protéger le système économique et à assurer son fonctionnement
efficient. Une telle vigilance et une telle intervention appropriée de l’Etat ne peut
se faire, selon la théorie économique, que par l’intermédiaire de quatre leviers qui
sont :
La fixation de la masse monétaire ;
La fixation des taux d’intérêts ;
La fixation des taux de change ;
La fixation des taux de l’impôt.
Trois de ces quatre leviers sont directement liés à la monnaie. Ceci veut dire que
la monnaie et son usage raisonné dans le cadre du respect des règles de
l’économie est incontournable pour réussir un développement national. Ce constat
commande que notre vision politique accorde un intérêt particulier aux conditions
de fonctionnement de la Zone Franc. Notre vision est favorable à l’union de toute
ou partie de l’Afrique. Cependant nous pensons que la solidité des parties est un
préalable à la crédibilité de la construction d’un ensemble supranational. Notre
vision est que la constitution d’un espace économique supranational solide ne peut
précéder la construction d’ensembles nationaux viables. Pour nous patriotes et
républicains maliens, c’est à partir d’un Mali économiquement viable que nous
pourrons contribuer à construire des sous ensemble régionaux viables et non
l’inverse. Du reste une des leçons majeures que nous pouvons déjà tirer de la crise
économique et financière sévissant depuis 2007 est que « une communauté
économique ne supprime pas la souveraineté lorsque celle-ci est employée à bien
gérer son économie. En revanche la communauté économique prive chaque Etat
membre de la souveraineté de mal gérer son économie.» Le savoir économique
fait partie du domaine des sciences appliquées et alors elle s’enrichie par la théorie
qui s’instruit de l’observation et de la pratique.
En conséquence de ce principe, notre objectif politique est de mettre en place,
dans le cadre d’une négociation avec les autorités de l’UEMOA et de la BCEAO,
une autorité monétaire nationale qui pourrait, par exemple, être la Banque
Centrale du Mali (BCM). Cette autorité sera responsable de l’émission monétaire,
responsable du respect de la régulation monétaire nationale, responsable du
modèle et du contrôle du financement de l’économie nationale. Dans notre vision
c’est cette autorité qui assurera la police monétaire sur le territoire du Mali et non
la Commission Bancaire de l’UEMOA. La monnaie doit être mise, pleinement, au
service de l’économie nationale du Mali sous le contrôle et la responsabilité des
responsables politiques nationaux.
L’éducation Nationale : développer l’esprit critique et résoudre les problèmes
L’éducation est la matrice qui produit les forces productives d’un pays dont les
capacités à innover conditionnent la réussite de tout projet de création de richesse
matérielle. Ceci est sans tenir compte du fait que la compétition entre les nations
se règle très souvent en termes de prix et de distinctions glanées par le système
éducatif national. Ainsi un système educatif performant est le gage d’un succès
économique et social donc d’une stabilité social en même temps qu’il est un
raccourci vers les places d’honneur sur le podium de la compétition pacifique
entre les nations.
Dans cette mesure avoir un système éducatif national performant est une nécessite
de la plus haute urgence. Il faut en premier lieu définir quelle éducation voulons
nous et en vue d’atteindre quels objectifs.
A notre appréciation, à la suite du Forum de l’Education Nationale (FEN) de
2008, l’école malienne en est arrivée à un point, entraînée par des affluents
pernicieux d’un processus historique qui a vu le monde changer, qui a vu la
société malienne changer, sans que les maliens ne prennent la responsabilité de
penser par eux mêmes et ne décident d’apporter au système éducatif national, les
correctifs nécessaires, le long de ce processus de changement. Une analyse
perspicace de notre système éducatif nous permet d’établir que les problèmes
affectant l’éducation dans notre pays sont de trois ordres : (1) un problème
d’identité et de mission, (2) un problème de programmation stratégique et de
vision, (3) un problème de leadership et de responsabilité.
Il est notoire qu’il existe désormais un enseignement privé incluant une
composante non conventionnelle comme les medersas. Il est aussi notoire que les
établissements privés sous contrat avec l’Etat se sont souvent installés sur la base
de facteurs ayant souvent peu de choses en commun avec les objectifs
pédagogiques d’un système d’enseignement sain. Il en a résulté une mauvaise
gestion de ces établissements et une dépréciation continue de notre système
éducatif.
Pour résoudre ces multiples problèmes, nous mettrons en place un système
éducatif dont les objectifs sont contenus dans les principes politiques définis plus
haut. Notre système éducatif sera aménage de façon a ce que la femme, l’homme
produits par ce système contribuent à réaliser le type de société que nous avons
définis dans nos principes politiques et qui sont capables d’entreprendre les
actions qui sont définies. De façon plus précise, notre projet politique proposera
au peuple malien de :
• Apprendre nos jeunes à découvrir et à explorer ;
• Apprendre à analyser et à avoir l’esprit critique ;
• Apprendre à identifier les problèmes et à les résoudre ;
• Développer le savoir et le compléter par le savoir-faire ;
• Acquérir le savoir scientifique, technique et technologique et le valoriser
afin d’améliorer les conditions de vie des populations ;
• Contribuer à accroitre le savoir universel par la recherche scientifique.
Ces grandes lignes permettront de définir à nouveau, comme il le fut en 1962, un
grand projet éducatif pour la formation et l’éducation au Mali en accordant une
grande importance à l’enseignement technique et professionnel.
Le développement rural : amener le développement au citoyen
La majorité de la population malienne est rurale. Ceci justifie à lui seul la priorité
qui est donnée à l’épanouissement des femmes et des hommes qui vivent dans nos
zones rurales. Il faut intégrer ses zones et aussi ces populations dans le grand
projet de construction national et de développement économique social et humain
défini plus haut.
Nous avons pour souci de faire que la zone rurale n’est pas condamnée à
demeurer l’appendice du corps urbain qu’elle est condamnee à alimenter avant de
perdre ses bras valides qui finissent par aller se détruire dans les villes par l’exode
rurale.
Notre vision politique du développement rural repose sur deux concepts nouveaux
qui sont le « Pole de développement, PoD » et du « Corridor de Développement,
CoD ».
La production agricole : se nourrir et créer de la richesse
Se nourrir est le premier des besoins de base d’une personne. De ce fait, faire en
sorte que sa population soit en capacité de se nourrir correctement est une
obligation pour tout projet politique dont l’ambition est de gouverner. Par ailleurs,
le monde est entré dans une zone dangereuse où la nutrition des populations est
utilisée par des individus et groupes fortunés pour s’enrichir encore plus par la
spéculation sans que cela n’ajoute rien à la capacité de production des ressources
vivrières. Notre ligne politique et son modèle social accordent une place
prioritaire à la capacité nationale de nourrir nos populations. Le volet politique de
la production agricole sera en harmonie avec la vision globale du développement
du monde rural et consistera, entre autres, à :
• Mettre en place une capacité nationale de production agricole intégrant les
ressources de la technologie et de tous les savoirs récents ;
• Protéger les terres arables contre l’extension urbaine et la spéculation
foncière. En cela notre vision politique entreprendra de récupérer par les
voies républicaines nécessaires les terres indûment soustraites au domaine
agricole et protégera par la loi les zones agricoles contre la spéculation
foncière;
• Faire de l’agriculture une activité rentable capable de faire vivre les
agriculteurs et leurs familles ;
• Créer les conditions permettant aux prix agricoles vivriers du marché
intérieur d’être insensibles, autant que possible, à la fluctuation des prix
internationaux qui sont désormais affectées par la spéculation financière
internationale ;
• Mettre en place un mécanisme régulateur qui accompagnera le monde
rural afin que les prix internationaux ne déséquilibrent gravement la
répartition des forces productives entre les produits agricoles industrielles
et les productions agricoles vivriers. Notre vision politique doit réaffirmer
l’importance et la nécessité de ces deux formes de la production agricole.
L’environnement et les ressources naturelles : l’homme et le bien être
La succession de graves crises affectant les saisons et la production agricole
depuis trente ans a élevé dans le monde la conscience de la fragilité de notre
environnement naturel. La qualité de cet environnement, maintenant on le sait,
conditionne directement la qualite du cadre de vie et la qualite de la santé des
populations. De ce fait notre ligne politique doit faire progresser dans la
population malienne cette conscience de la fragilité de l’environnement et de
toutes nos ressources naturelles (hydriques, aériennes, végétales, animales, etc...)
et de la nécessité de les protéger.
C’est dans cet esprit que notre projet politique conscient du rôle de l’éducation et
de la jeunesse dans ce travail entend introduire et renforcer, le cas échéant, la
protection de l’environnement et la sauvegarde des ressources naturelles dans les
programmes d’enseignement.
Notre vision politique étendra et protègera les aires protégées des parcs nationaux
et y introduire, en respect des recommandations scientifiques des échantillons
d’espèces menacées ou disparues.
Notre projet politique doit, pour protéger les populations urbaines contre les
pollutions de l’air, réglementer sévèrement la qualité des véhicules autorisés à
emprunter les routes maliennes, les rues des villes en particulier. En ce sens les
forces de l’ordre recevront une éducation appropriée et des instructions très
fermes pour ôter de nos villes les engins polluants. Une telle politique
d’assainissement de l’atmosphère ne peut être menée sans une politique
d’encouragement des transports publics au détriment de la floraison des moyens
de transports individuels.
La protection de l’environnement débute par le cadre de vie. En ce sens les
services de l’hygiène publique doivent être pourvus en moyens et nantis de vrais
pouvoirs de contraintes.
La santé publique et la protection sociale : repenser la santé
Le premier bien de l’homme est la santé. Notre projet politique proposera au
peuple malien une reformulation et une redéfinition de l’éducation médicale et du
service de santé publique aux populations.
Cette restructuration sera opérée à partir d’une analyse critique de notre système
médical qui a le défaut d’avoir été « copié et collé » à partir de systèmes prévalant
dans des pays aux conditions de vie et de cultures différentes des nôtres.
Nous partons de deux grands défauts des services de santé, qu’ils soient publics
ou privés au Mali sont de :
• Délivrer le service de sante aux ménages qui sont capables de venir au
centre de sante et de payer des coûts non standards ;
• Délivrer presque exclusivement des actes de médecine clinique.
Notre projet politique proposera au peuple malien que :
• Le service de santé ira aux ménages là ou ils vivent. Aidera leurs membres
à ne pas tomber malade. Lorsqu’il y a des malades, de venir à eux à toute
heure, 24h sur 24, 7jours sur 7, et peu importe la taille des revenus des
personnes malades ;
• Le service de santé cherchera à faire que les ménages atteignent un état de
bien-être à travers l’observation des règles d’une bonne hygiène de vie
incluant une alimentation équilibrée y compris pour la mère et l’enfant,
incluant un accès à de l’eau potable non polluée, incluant une répartition
des tâches au sein de la cellule familiale.
Par ailleurs si l’existence du service de santé privé au Mali est irréversible, nous
devons convenir qu’il ne semble pas avoir amélioré qualitativement la distribution
du service de santé aux populations. En conséquence, notre projet politique
procédera à un réexamen de la situation de la médecine privée au Mali en
concertation avec les professionnels de ce domaine.
Ceci nous amène vers le débat et la définition d’un concept républicain de
protection sociale. Il s’agit de mettre en place un véritable système de solidarité
républicaine et démocratique fondé sur les « 3U de Lord Beveridge » qui sont :
•
•
•
Universalité le mettant à la disposition de tous les maliens ;
Uniformité, le mettant à la disposition de tous aux mêmes conditions ;
L’Unicité mettant un même système avec les memes avantages à la
disposition de tous.
Le rôle de l’Etat dans le développement : pour un développement juste
Nous réaffirmons le rôle éminent de l’Etat dans le processus de développement
national d’un pays. Cette réaffirmation est déjà contenue dans les principes
fondateurs de notre ligne et notre projet politique dans la mesure même où il ne
peut y avoir de justice sociale, d’efficience économique, la liberté politique, la
bonne gouvernance sans un rôle volontaire, planifié de l’Etat. Ce rôle
irremplaçable doit être redéfini dans les domaines de l’éducation, dans le domaine
de la santé, dans le domaine, du développement rural, etc... mais aussi ce rôle
doit se manifester dans des domaines qui participent de l’identité d’un pays ou qui
façonne le citoyen comme les domaines de la culture, de l’encadrement de la
jeunesse, de la promotion du sport.
Mais le rôle de l’Etat est aussi irremplaçable pour affirmer la promotion de la
femme dans le leadership autant qu’il l’est dans le regroupement des moyens de
tous genres et leur canalisation pour soutenir le développement de régions
déshéritées afin que les citoyens y vivant se sentent engagés au sein de la nation
au même titre que les autres.
Dialla Konaté
Bamako le 10 aout 2011
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