Dans le grand désert de l'antique Tripolitaine
Pleuvent des tonnes de bombes toutes dédiées à la tête coriace du grand Kadhafi
Les nouveaux cartographes assoifés de pétrôle et de gaz entendent dépèçer le
grand gibier désertique mais si charnu
Parceque l'Homme vit de l'Homme
Le pétrôle est, depuis la révolution post charbon, la boisson préférée des forts
Ils ont pendu Sadam
Ils entendent liquider le seul dirigeant viril du continent
Afin que l'Afrique-Maman , désormais émasculée, sans couilles
Puisse oublier les vertus libératrices du NON
Car lui seul Kadhafi osait encore dire NON
En ces temps de la mise au pas
Et dans ce bouillon de l'Histoire sans fin (tant pis pour Hegel et Fukuyama)
Où l'Europe prépare DEMAIN dans l'UNION
Volant au secours de la Grèce la terre des antiques philosophes
Pour sauver la face à sa commune monnaie
Coquille vide pacotille de circonstance
l'Union africaine passée double maîtresse de la désunion et du vagin offert
Masochisme d'une jouvencelle onirique qui refuse de grandir
Assiste impuissante au déluge de feu sur le lion du désert
Qui, même dos au mur, nous délivre, dans ses derniers cris
De bête cernée, l'Ethique d'un devoir de Résistance
l'Esthétique d'un NON au nom de la dignité
Et quand cesseront les bombes
Que le gouvernement de Bengazi s'installera à Tripoli
Commercera le grand bal du partage
Les ressources nationales seront si occidentalisées, pardon, privatisées
Que le gouvernement ne servira qu'à exécuter les diktats d'un ordre nouveau
Dont l'OTAN, l'ONU et autres manchins ne sont que les bras cachés
Légitimant l'indicible et l'impensable
Parceque depuis que Westphalie même est au musée
Le réel commande et le droit international, Droit des plus forts
Se fait réplique de la voix des maitres actuels du monde
C'est vrai que le lion de Tripoli a dévoré tant de proies
Qu'il a, un temps, inspiré la terreur tant pour les siens, l'Occident et même
pour des pays comme le Mali et le Niger dont les rebellions trouveaient douce
oreille chez lui et écoute parcimonieuse quand elles fragilisaient la marche de
ces Etats-Nations africains en proie aux irrédentismes,
C'est vrai que le guide a règné par la terreur, plus hobbésien que Montesquien
Mais au nom de quel droit fait-on pleuvoir des bombes sur des civils?
Au nom de quel ordre nouveau fallacieusement démocratique
Tue t-on des centaines d'innocents?
La désunion africaine logée à Addis Abeba déshonore par son silence
Le grand Continent qui, après 50 ans , devrait pouvoir régler ses propres
palabres
L'Afrique de demain ne se fera pas avec ce manchin sartrien
Dont on avait espéré que l'existence précéderait l'essence pour le Meilleur
Il faut un nouvel ordre épistémique à même de drainer les multitudes africaines
organisées autour de cet bel idéal panafricain
Pas le faux idéal trafiqué de tous ceux qui, tirés par le nombril, disent et
font
Faussement au nom des masses africaines, masses majuscules éplorées!
Comment comprendre le silence des grandes Voix africaines ( Soyinka, Mbeki,
Konaré, Rwalings et autres) qui sans charge présidentielle
Peuvent se permettre une insolence du refus qui n'est que Beauté
Comment saisir ce grand silence terrifiant qui recoupe avec la terreur des
bombes tripolitaines?
L'Otan a et ses architectes du monde nouveau ont-ils fini avec les dictateurs
asiatiques et autres pour se faire grands altruistes devant l'Eternel de la
solidarité
Avec les peuples sous dictature?
La France et autres n'ont-ils pas déroulé le grand tapis rouge au grand guide
pour le grand Pétrôle?
La guerre de l'Energie est une guerre stratégique, donc diabolique
Elle ne peut être nullement démocratique!
YAYA TRAORE
Mr ASSADEK aboubacrine
Assistant au département de mathématiques et informatique
à la Faculté de Sciences et Techniques de l'Université de Bamako.
Tel (00) 223 222 32 44
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