L'EXISTANCE DU PÈRE NOËL...
Puisque
cela intéresse tout le monde, et pas seulement les plus jeunes (on
entend bien dire à propos de gens qui ont passé l'âge "Celui-là il croit
au Père Noël"), voici les résultats d'une enquête exclusive sur
l'existence du Père Noël.
Commençons par une mauvaise nouvelle.
Le traîneau du Père Noël est soi-disant tiré par des rennes volants.
Après d'intenses recherches, on n'a malheureusement trouvé aucune espèce
de rennes connue à ce jour sachant voler. Mais il y a encore des
raisons d'espérer si on pense qu'il y a 300.000 espèces d'organismes
vivants qui ne sont pas encore classées. Même si la plupart de ces
espèces sont des insectes et des germes, rien ne permet d'exclure
complètement l'existence de rennes volants que le Père Noël est
cependant le seul à avoir vus jusqu'à présent.
Passons à la charge
de travail du Père Noël. Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le
monde. On obtient ce nombre en se limitant aux personnes âgées de moins
de 18 ans puisque c'est l'âge moyen en apparence raisonnable mais
variable en fait selon les individus pour lequel le Père Noël perd toute
crédibilité. Puisque le Père Noël ne s'occupe pas des enfants
musulmans, hindous, juifs et bouddhistes, cela réduit la charge de
travail à 15 % du total, en fait 378 millions selon le bureau de
recensement de la population mondiale. Avec une moyenne de 3,5 enfants
par foyer, cela nous donne à peu près 91,8 millions de foyers. Bien
entendu, on suppose aussi qu'il y a au minimum un enfant sage dans
chaque maison.
Le Père Noël a au moins 31 heures de travail
pendant la nuit de Noël, à cause des différents fuseaux horaires et de
la rotation de la terre, et en supposant qu'il voyage d'Est en Ouest (ce
qui parait tout de même logique!). Cela nous amène à 822,6 visites par
seconde; c'est-à-dire que pour chaque foyer chrétien avec des enfants
sages, le Père Noël a un millième de seconde pour se garer, sauter hors
du traîneau, dégringoler par la cheminée, remplir les chaussettes de
jouets, placer le reste des cadeaux sous le sapin, manger les quelques
restes du repas qui traînent, remonter dans la cheminée, remonter dans
le traîneau et passer à la maison suivante. En supposant que chacun de
ces 91,8 millions d'arrêts sont équitablement repartis sur la surface du
globe (ce qui bien entendu est complètement faux comme nous le savons
mais que nous admettrons comme d'habitude dans l'intérêt de nos
calculs), en le supposant donc, nous en sommes maintenant à une maison
tous les 1,26 kilomètres pour un voyage total de 121,5 millions de
kilomètres, sans compter les arrêts pour faire ce que la plupart d'entre
nous doivent faire au moins une fois toutes les 31 heures.
Cela
veut dire que le traîneau du Père Noël se déplace à une vitesse moyenne
de 1.089 kilomètres par seconde, soit 3.630 fois la vitesse du son. A
titre de comparaison, le véhicule terrestre le plus rapide jamais
construit atteint un misérable 44 kilomètres par seconde et un renne
conventionnel, donc non-volant à priori, plafonne à 24 kilomètre par
heure.
La charge pesant sur le traîneau est un autre élément
intéressant de l'enquête. En supposant que chaque enfant reçoit en tout
et pour tout un jeu de Légo de taille moyenne (poids d'un kilo), le
traîneau transporte alors environ 378.000 tonnes, sans parler du Père
Noël qu'on a toujours décrit comme étant ostensiblement obèse. Sur
terre, un renne conventionnel ne peut pas tirer plus de 150 kilos. Même
en supposant qu'un renne volant (s'il en existe) puisse tirer 10 fois la
charge normale, on n'arrive pas au résultat avec 8 ou même 9 d'entre
eux. Non, il faut en fait 252.000 rennes ! Un renne pesant en moyenne 75
kilos, on arrive à une charge totale de 396.000 tonnes sans compter le
traîneau ! Finalement, 396.000 tonnes se déplaçant à 1.089 kilomètres
par seconde provoquent une énorme résistance de l'air. Les rennes sont
en fait élevés à la même température qu'une navette spatiale rentrant
dans l'atmosphère terrestre. Les deux rennes de tête absorbent une
énergie de 14,3.10^12 millions de joules. Par seconde...
Chacun... En
bref, ils se désintègrent presque instantanément, exposant les rennes
qui les suivent. Tous les rennes sont donc entièrement pulvérisés en
moins de 4,26 millièmes de seconde. Le Père Noël, entre-temps, est
soumis à une force centrifuge égale à 17.500 fois la gravité terrestre.
Un Père Noël de 130 kilos (poids, répétons-le, ridiculement sous-estimé)
serait cloué au fond de son traîneau par environ 2,275 tonnes de
pression.
Conclusion de l'enquête : si un jour le Père Noël a
vraiment délivré des jouets la veille de Noël, il est maintenant mort
depuis longtemps. Désolé pour ceux qui perdent ici leurs dernières
illusions.
samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
Les voeux pour l'année 2012 du candidat Moussa MARA.
Chers amis;
A l'orée de l'année 2012 et comme d'habitude il me
plait de vous adresser mes voeux de bonheur, de prospérité, de réalisation
individuelle mais surtout familiale et collective.
Prions tous le seigneur, notre créateur, Maître du
temps et de l'espace, pour qu'il aide notre pays et notre continent, mais aussi
toute l'humanité, à surmonter les tensions sociales, politiques et économiques
et à avancer un peu plus vers la solidarité, le partage et le partenariat qui
sont gages de progrès collectif.
L'année 2011 qui s'achève fut riche en evenements.
Je pense que chacun d'entre nous a sa préférence en matière de fait marquant
mais il est incontestable que nous avons tous été emballés par ce qu'on
appèle desormais le "printemps arabe", commencé en fin 2010 en Tunisie et qui a
boulversé la donne socio politique dans de nombreux pays. Chacun s'est posé
des questions, a douté pour ensuite espérer et constater que ce qui
apparaissait au début comme un petit soulevement localisé s'est transformé en
véritable torrent emportant beaucoup de pouvoirs qu'on pensait durablement
installés. Le changement obtenu grâce à ces revolutions a ainsi consacré
l'apparition de nouveaux pouvoirs, élus de manière démocratique, annonciateur
d'un certain lendemain pour les pays concernés. Esperons que demain sera
beau pour ces pays. Esperons qu'il le sera pour tous les
autres!
La leçon fondamentale qu'il faut retenir du
printemps arabe est qu'un peuple débout est irrésistible. Aucun pouvoir et
aucune force ne peuvent resister à la volonté populaire. Les dirigeants
d'aujourd'hui doivent intégrer cette donne et s'engager résolumment vers la
satisfaction des besoins légitimes de leurs peuples, la seule vocation qu'ils
doivent avoir. Ils doivent enfin se tourner vers leur raison d'être, la
satisfaction du citoyen pour mériter sa confiance et la confiance du citoyen
pour travailler avec lui dans l'édification de sociétés justes et prospère. Car
sans la confiance du citoyen, aucune construction collective durable n'est
possible. En Afrique sub saharienne, là où le peuple est encore ténu à
l'écart de la gestion publique, là où il est infantilisé, manipulé, désinformé,
diverti pour ne pas s'intéresser à son sort, cette confiance est encore plus
indispensable à instaurer afin que les intelligences et la force physique des
populations puissent accompagner les leaders, comblant ici où là les deficits
financiers dans un contexte de pénurie de réssources. Plus qu'ailleurs nous
avons bésoin d'ériger le peuple en partenaire. Plus qu'ailleurs nous avons
bésoin de l'éclairer, de le former, de l'éduquer, de l'organiser pour qu'il
puisse comprendre, s'engager, accompagner et jouer sa partition. Plus
qu'ailleurs nous devons accepter la contrepartie de ce partenariat : l'exigence
de résultat, l'obligation de rendre des comptes, la nécéssité pour le leader
d'être exemplaire, la restauration de la transparence et de l'alternance comme
ciments de l'édifice de confiance....
Les leaders et le personnel politique actuels sont
ils capables d'accepter, de mettre en oeuvre et de soutenir cette contrepartie?
Il faut en douter mais il faut travailler à l'amélioration de ce leadership et à
l'accroissement de la qualité de ce personnel politique.
L'Afrique entière a besoin d'un accroissement de la
qualité de son leadership. Cela passera sans doute par l'arrivée sur
l'echiquier public de femmes et d'hommes capables d'engager nos pays vers le
nouveau partenariat présenté dans les lignes précédentes. Je le disais deja
l'année dernière en evoquant la crise ivoirienne qui a heureusement eu un
denouement legitime.
Chers amis,
Notre pays, le Mali, comme plusieurs autres en
Afrique, s'apprête à organiser en 2012 les 5è élections générales
(Présidentielle et legislatives) pluralistes de son histoire democratique qui
consacreront notamment la troisième alternance majeure dépuis 1992. Ces
elections ancreront sans doute encore davantage le Mali dans la
démocratie. Il est néammoins utile de rappeler que les élections, pour
jouer pleinement leur rôle de catalyseur d'évolution democratique, doivent
être organisées dans les meilleures conditions. L'équité entre les candidats,
l'égalité entre les electeurs face au vote (carte d'électeur et pièce d'identité
accessibles), un fichier électoral acceptable, une campagne basée sur les idées
pour permettre un choix objectif des électeurs, des agents électoraux jouant
éffectivement toutes leurs prérogatives, un Etat impartial dans l'organisation
du dispositif, des acteurs de contrôle présents sur tout le territoire et
objectifs dans leurs analyses et enfin un dispositif judiciaire impartial
constituent le bréviaire d'élections apaisées.
Il est indispensable que les forces de la société
civile, l'ensemble des acteurs politiques et l'Etat s'emploient à tendre vers
cet idéal dans la bonne foi et avec la participation de tous les amis du Mali.
Prions pour que cela soit et pour que tous les pays africains qui passent par
cette étape electorale franchissent le seuil d'élections apaisées afin que plus
jamais une élection ne puisse être un moment de tension mais seulement un
processus normal de dévolution de pouvoir prélude à un renouveau. Que les
élections fassent parti du quotidien afin de faire entrer plus profondement nos
pays dans la normalité démocratique.
Prions pour que l'année 2012 se termine dans la
paix et la quietude. Pour vous tous et pour tous les êtres qui vous sont
chèrs.
Bien à vous tous
Moussa MARA
vendredi 23 décembre 2011
Bonne et heureuse année 2012!

Bonne et heureuse année à tous ceux qui ont donné de leur vie dans le Nord-Mali! Tous ceux, civils et militaires, qui ont combattu les trafiquants de tous genres, les preneurs d’otages, et sont morts pour que nous puissions vivre…en paix! Qu’en 2012 vous soyez encore dans nos mémoires et que votre sang ne se soit pas coulé pour rien!
Bonne et heureuse année à tous les otages enlevés et encore retenus sur nos terres dans la région de Kidal! Nous pensons à
vous et vos familles! Que 2012 soit une année de liberté pour vous!
Bonne et heureuse année à tous ceux qui se sont encore réveillés le 1er janvier de la nouvelle année sans emploi, sans assurance-maladie, sans salaire, sans
famille, sans…avenir! Que 2012 soit une année d’emploi, de santé, de succès et de bonheur pour vous!
Bonne et heureuse année à tous les élèves et étudiants, et à tous les enseignants! Nos meilleurs voeux de réussite, de succès, d’études, de non-grèves, de non-AG! Que 2012 soit une année studieuse et diplomante pour les élèves et étudiants, et professionnelle et responsable pour les enseignants! Au fait, en quelle année “scolaire et universitaire” sommes-nous en ce mois de janvier 2012? En 2011? En 2009? En 2008?
Bonne et heureuse année à tous ceux qui dirigent notre avenir commun avec honnêteté et patriotisme, et à tous ceux qui pillent encore les caisses de l’Etat, ces rats du Trésor Public qui détournent les petits sous des pauvres contribuables! Auriez-vous vous aussi du mal à joindre les deux bouts?!
Bonne et heureuse année à toutes les entreprises étrangères qui font du fric sur notre dos, nous jetant quelques miettes à leur bon vouloir! Bonne et heureuse année à Malybia et à MaliOrange!
Bonne et heureuse année à tous ceux qui y croient, qui se battent dignement au jour le jour, à tous ceux qui ont encore foi en ce grand pays, à sa capacité à se surpasser, à tous ceux qui ont des dizaines de projets sans un rond pour le réaliser et à tous ceux qui n’ont aucun projet mais des millions à ne pas savoir quoi en faire!
Bonne et heureuse année
à tous nos candidats aux élections de 2012, à tous ceux qui
voteront NON et qui voteront OUI au référendum inopportun et
démocracide d'ATT.
Bonne et heureuse année à ces familles de Niamakoro et à celles de l’Hippodrome!
Bonne et heureuse année aux campements perdus sur les dunes de Taoudenni vivant à 50kms du puits le plus proche et aux villas avec piscine et jardin au bord du fleuve à Bamako!
Bonne et heureuse année aux apprentis de dourounis camés 24/24 avec de la colle forte pour gagner quelques centaines de francs CFA et à tous ceux qui passent leurs études secondaires et supérieures à Montréal, Paris, New York et Harvard!
Bonne et heureuse année aux 52 qui triment jour et nuit pour un salaire de misère et aux femmes bourrées de fric qui les considèrent à peine!
Bonne et heureuse année aux jeunes qui se lèvent tôt le matin pour tenter de changer leur vie et à ceux qui préfèrent glander toute la journée devant leur porte autour d’un thé et de quelques cacahouètes!
Bonne et heureuse année à ceux qui roulent en dourouni coincés entre 17 personnes transpirant à fond la caisse et à ceux qui roulent dans leur 4X4 climatisés avec la stéréo à fond!
Bonne et heureuse année à ceux qui tentent de se faire soigner dans les hopitaux publics à Gabriel Touré et au Point G et ceux qui se font soigner à la clinique
Pasteur!
Bonne et heureuse année!
Bonne et heureuse année à toutes et à tous! 2012? Encore meilleure? ou plus "stone", comme disait une vieille chanson des années 1980!
Quoiqu’il en soit …encore une fois Bonne et Heureuse Année où que vous soyez, quoique que vous soyez, quoique vous ayez, et quoique vous pensiez et….Allah ka san were yira an bè la! ;-)
Bonne et Heureuse Année…
Bonne et heureuse année à ces familles de Niamakoro et à celles de l’Hippodrome!
Bonne et heureuse année aux campements perdus sur les dunes de Taoudenni vivant à 50kms du puits le plus proche et aux villas avec piscine et jardin au bord du fleuve à Bamako!
Bonne et heureuse année aux apprentis de dourounis camés 24/24 avec de la colle forte pour gagner quelques centaines de francs CFA et à tous ceux qui passent leurs études secondaires et supérieures à Montréal, Paris, New York et Harvard!
Bonne et heureuse année aux 52 qui triment jour et nuit pour un salaire de misère et aux femmes bourrées de fric qui les considèrent à peine!
Bonne et heureuse année aux jeunes qui se lèvent tôt le matin pour tenter de changer leur vie et à ceux qui préfèrent glander toute la journée devant leur porte autour d’un thé et de quelques cacahouètes!
Bonne et heureuse année à ceux qui roulent en dourouni coincés entre 17 personnes transpirant à fond la caisse et à ceux qui roulent dans leur 4X4 climatisés avec la stéréo à fond!
Bonne et heureuse année à ceux qui tentent de se faire soigner dans les hopitaux publics à Gabriel Touré et au Point G et ceux qui se font soigner à la clinique
Pasteur!
Bonne et heureuse année!
Bonne et heureuse année à toutes et à tous! 2012? Encore meilleure? ou plus "stone", comme disait une vieille chanson des années 1980!
Quoiqu’il en soit …encore une fois Bonne et Heureuse Année où que vous soyez, quoique que vous soyez, quoique vous ayez, et quoique vous pensiez et….Allah ka san were yira an bè la! ;-)
Bonne et Heureuse Année…
Dr ASSADEK aboubacrine
Assistant au département de mathématiques et informatique
à la Faculté de Sciences et Techniques de l'Université de Bamako.
Tel (00) 223 2022 32 44
Fax (00) 223 2023 81 68
B.P. E3206 Bamako-Mali
Cel1 (00) 223 7643 49 64
Cel2 (00) 223 6653 83 44
Réflexions sur le Mali pré-électoral.
Réflexions
sur le Mali pré-électoral
Les
marécages
de
la
République
Notre
pays
s’achemine
vers
la
fin
réglementaire
de
l’administration
qui
le
dirige
depuis
2002.
Dans
un
système
démocratique,
le
moment
du
choix
des
dirigeants
est
le
plus
important
de
la
vie
publique.
Ce
moment
peut
se
vivre
dans
la
sérénité
ou
dans
la
gravite.
Il
n’il
y
a
pas
d’élections
parfaites
puisqu’il
n’y
a
pas
de
système
démocratique
parfait.
Lorsqu’on
vit
dans
une
république,
la
volonté
des
acteurs
politiques,
en
particulier
ceux
qui
sont
au
pouvoir,
d’observer
les
vertus
républicaines
est
une
des
assurances
d’aller
vers
la
sérénité.
Autrement
on
va
vers
des
terrains
marécageux.
Nous
sommes
contraints
de
considérer
qu’en
lieu
de
sérénité,
c’est
plutôt
une
grande
confusion
qui
caractérise
la
situation
sociale
et
politique
prévalant
au
Mali.
Pour
bien
introduire
les
marécages
de
la
république
dans
lesquelles
nous
sommes,
observons
qu’est
bien
malin
qui
peut
faire
une
liste
claire
des
partis
de
la
majorité
d’un
coté,
et
la
liste
de
ceux
de
l’opposition,
de
l’autre.
Dans
une
démocratie
le
vote
du
budget
est
la
véritable
occasion
pour
déterminer
qui
est
dans
la
majorité
et
qui
est
dans
l’opposition.
Aux
dernières
nouvelles,
la
loi
des
finances
pour
2012
y
compris
avec
une
augmentation
non
expliquée
du
budget
de
la
présidence
de
44,5%
sur
un
an,
aurait
été
votée
sans
grande
opposition.
Aux
dernières
nouvelles
même
les
héroïques
voix
d’antan
se
seraient
tues.
Remarquons
au
passage
qu’une
augmentation
de
44,5%
en
présence
d’une
croissance
de
4,5%
donne
à
la
présidence,
en
une
seule
fois,
dix
fois
ce
que
devrait
être
une
augmentation
« normale ».
Aux
dernières
nouvelles,
le
Conseil
des
ministres
aurait
décidé
une
augmentation
des
revenus
déclarés
du
Chef
de
l’Etat
et
des
anciens
chefs
de
l’Etat
de
583,6%.
Attention,
je
ne
suis
pas
entrain
de
dire
qu’un
Chef
de
l’Etat
du
Mali
en
service
ou
à
la
retraite
ne
mérite
pas
des
revenus
élevés.
Le
fond
de
ma
pensée
est
même
de
dire
qu’il
faut
rémunérer
un
Chef
d’Etat
malien
mieux
qu’un
Chef
d’Etat
européen
afin
d’attirer
dans
le
rôle
les
meilleurs
de
nos
concitoyens.
Il
s’agit
d’une
question
d’opportunité
et
d’équité.
Le
chef
d’une
entreprise
privée
peut
fixer
son
salaire
à
sa
guise,
son
seul
maitre
en
la
matière
ce
sont
les
réalités
économiques.
Lorsqu’on
est
en
charge
de
fonds
publics,
les
choses
doivent
se
passer
différemment.
En
effet,
comment
le
gouvernement
du
Mali
peut-il
refuser
aux
enseignants
des
salaires
alignés
sur
ceux
de
leurs
homologues
de
la
région
alors
même
qu’il
aligne
les
salaires
du
chef
de
l’Etat
et
des
anciens
chefs
de
l’Etat
sur
ceux
de
leurs
homologues
européens ?
Comment
se
fait-il
que
des
travailleurs
honnêtes
ayant
du
mal
à
payer
l’électricité,
le
loyer,
à
se
déplacer,
à
envoyer
leurs
enfants
à
l’école,
à
trouver
des
emplois
pour
leurs
enfants,
à
se
connecter
à
Internet
se
voient-ils
refuser
des
augmentations
alors
que
des
personnes
qui
ne
paient
ni
électricité,
ni
téléphone,
ni
eau,
ni
frais
de
déplacement,
des
personnes
qui
ont
envoyé
leurs
enfants
à
l’étranger,
qui
ont
obtenu
des
emplois
pour
chacun
de
leurs
enfants
se
voient
accorder
584%
d’augmentation ?
Il
semble
que
les
chefs
de
l’Etat,
présents
ou
passés,
ne
sont
pas
les
seuls
à
avoir
reçu
des
augmentations.
On
aurait
« aménagé »
des
postes,
souvent
dans
la
précipitation,
comme
celui
du
Médiateur
de
la
République
en
augmentant
les
salaires
dans
des
proportions
exceptionnelles.
Je
partage,
avec
beaucoup
de
compatriotes,
la
pénible
impression
que
cette
période
de
fin
de
régime
nous
présente
les
traits
d’une
armée
en
guerre
mais
où
les
soldats
que
sont
les
maliens
ordinaires
sont
seuls
abandonnés
à
eux-mêmes
sur
les
lignes
du
front,
tandis
que
les
capitaines
que
sont
les
responsables
des
institutions
de
la
république,
restent
derrière,
bien
au
calme,
seuls,
avec
le
garde-manger.
Cette
image
bien
ternie
de
notre
pays
et
de
ses
institutions
ne
me
fait
pourtant
pas
changer
de
point
de
vue
sur
la
nécessité
urgente
de
faire
respecter
les
vertus
de
la
république.
En
particulier,
mon
point
de
vue
n’a
pas
changé
par
rapport
ni
à
l’école,
ni
à
mes
collègues
enseignants,
ni
à
la
place
qui
doit
être
celle
de
l’apprenant.
Je
continue
à
croire
que
les
enseignants
ont
posé,
posent
des
problèmes
justes
et
légitimes
mais
que
leur
stratégie
actuelle
est
inappropriée
par
rapport
aux
exigences
actuelles
du
développement
national.
Je
crois
même
qu’il
sera
inévitable
de
renvoyer,
après
évaluation,
après
des
sessions
de
renforcement
des
capacités
professionnelles
individuelles,
ceux
des
enseignants
actuels
qui
ne
satisferaient
pas
aux
critères
d’excellence
et
de
bonne
moralité
de
notre
métier.
Ce
que
je
veux
dire
ici
c’est
que
le
comportement
du
gouvernement
donne
raison
aux
déviances
et
réhabilite,
à
posteriori,
les
comportements
des
mauvais
citoyens
y
compris
les
mauvais
enseignants
qui
pensent
que
leurs
objectifs
est
d’obtenir
de
l’argent,
plus
d’argent
et
sans
être
contraints
à
des
objectifs
contractuels.
Cependant,
il
n’est
pas
aisé,
désormais,
de
les
blâmer en
notant
la
floraison
de
contrats
juteux
injustifiés
qui
se
sont
suivis
ces
dernières
années
et
dont
les
bénéficiaires,
légitimement
enviés
par
les
travailleurs
honnêtes,
se
retrouvent
invariablement
dans
un
cercle
très
restreint
de
personnes
clairement
et
facilement
identifiables.
En
illustration
de
contrats
passés,
parmi
bien
d’autres
et
pour
se
limiter
à
une
date
fraiche,
considérons
le
Liban.
Ce
pays
est
situé
au
cœur
de
cette
partie
du
monde
que
le
General
de
Gaulle
appelait
« L’Orient
compliqué ».
La
vie
politique
de
ce
pays
est
l’une
des
plus
ombrageuses
du
monde ;
plongée
qu’elle
demeure
dans
les
suites
et
les
brumes
des
différentes
guerres
l’ayant
agitée
depuis
1975.
Le
Liban
a
longtemps
été
considéré
comme
le
centre
focal
de
bien
de
tourments
de
la
vie
civile
(trafic
de
drogues,
trafic
d’armes,
blanchiment
d’argent,
localisation
de
mouvements
politiques
violents,
etc…).
Ce
pays
qui
n’est
donc
connu
ni
pour
ses
avancées
technologiques
ni
par
l’exemplarité,
la
sérénité
de
sa
vie
publique,
ni
par
la
transparence
de
ses
activités
internationales,
ni
par
la
qualité
de
ses
relations
avec
le
Mali ;
aurait
été
choisi
à
travers
une
de
ses
entreprises
pour
fournir,
de
gré
à
gré,
les
matériaux
des
élections
générales
maliennes
de
2012 pour
un
montant
de
plusieurs
milliards!!!
Je
ne
veux
salir
ni
le
Liban
ni
ses
entreprises.
Ce
que
je
veux
dire
c’est
ma
grande
méfiance
à
l’
endroit
de
ce
choix
des
autorités
maliennes.
Rien
dans
ce
choix
n’est
ni
naturel
ni
évident.
En
tant
que
scientifique,
l’esprit
critique
et
l’esprit
analytique
me
conduisent
à
me
dire
qu’il
y
a
problème
lorsque
je
vois
un
homme
se
gratter
l’oreille
droite
avec
la
main
gauche
en
la
passant
derrière
la
nuque.
A
présent,
voyons
spécifiquement
certains
autres
aspects
constitutifs
des
marécages
de
la
république.
La
loi
et
le
progrès
social
La
succession
effrénée
de
lois
insuffisamment
discutées,
touchant
à
la
fondation
de
l’Etat
républicain
et
démocratique,
peut
causer
de
graves
problèmes
sociaux
à
l’
avenir.
Des
questions
dont
les
réponses
affecteront
durablement
et
profondément
la
vie
collective
et
individuelle
de
chaque
malien
doivent
être
discutées,
jaugées
avant
d’être
tranchées.
En
premier
lieu
de
telles
questions,
il
y
a
le
code
de
la
famille.
Dire
qu’il
faut
abaisser
l’âge
du
mariage
à
16
ans
du
fait
que
des
filles
de
16
ans
tombent
enceintes
revient
à
confondre
le
malade
et
la
maladie.
Si
des
filles
très
jeunes,
en
age
d’aller
à
l’école,
tombent,
en
grand
nombre,
enceintes
c’est
que
la
société
a
échoué
dans
son
projet
éducatif.
Ce
qu’il
faut
alors
mettre
en
cause
c’est
notre
responsabilité
collective
et
non
ces
pauvres
filles
qui
sont,
en
réalité,
des
victimes.
Lorsqu’un
élu
local
justifie
le
mariage
religieux
du
fait
que
dans
sa
circonscription
tous
les
mariages
se
feraient
de
façon
religieuse
alors
le
problème
c’est
cet
élu
et
non
le
mariage
civil.
Cet
élu
n’a
pas
rempli
son
engagement
à
l’endroit
de
la
république
qui
consiste
à
informer
et
à
éduquer
les
populations
dont
il
assure
la
représentation,
sur
les
valeurs
de
la
république
et
de
la
démocratie.
La
république
éduque
au
mariage
civil.
Dans
le
code
actuel
de
la
famille
et
concernant
plusieurs
questions,
au
lieu
de
combattre
la
maladie,
on
combat
le
malade.
Dans
ce
mauvais
combat,
certains
hommes
politiques
prennent
prétexte
de
la
religion
pour
amener
le
peuple
malien
à
se
diviser
et
à
tourner
le
dos
au
progrès
économique
et
social.
Disons
le,
les
femmes
produisent
seules
ou
sont
significativement
associées
à
la
production
de
80%
de
la
richesse
nationale.
Poser
des
principes
qui
vont
réduire
la
productivité
de
la
femme,
qui
vont
réduire
l’accès
de
la
femme
à
l’éducation
c’est
promettre
à
8
maliens
sur
10
qu’il
peut
arriver
un
jour
où
ils
n’auront
plus
à
manger.
Combien
de
familles
maliennes
ne
sont
pas
nourries
par
une
femme ?
Comme
bien
d’hommes
maliens
ne
vivent
pas
de
la
main
d’une
femme ?
Marier
une
fille
à
16
ans
c’est
lui
ôter
la
possibilité
de
s’instruire
et
donc
de
devenir
pleinement
la
protectrice
et
l’éducatrice
qu’elle
est
dans
la
société
malienne.
Je
voudrais
dire
à
mes
frères
chefs
religieux
que
je
ne
suis
pas
certain,
à
titre
personnel,
que
le
mariage
de
la
fille
à
16
ans
ou
que
le
mariage
religieux
soient
des
combats
urgents,
déterminants,
ici
et
maintenant,
pour
la
marche
du
peuple
malien
vers
le
bien-être.
Par
contre
je
suis
convaincu
que
lutter
contre
la
corruption,
lutter
contre
l’injustice
sociale,
lutter
contre
la
criminalisation
de
l’économie,
sont
des
combats
beaucoup
plus
urgents.
Mes
freres
chefs
religieux,
nous
savons
qu’au
Mali
1%
de
nos
compatriotes
ont
profité
des
responsabilités
qui
leur
ont
été
confiées
pour
s’accaparer
98%
des
terres
que
nos
ancêtres
nous
ont
laissées
en
héritage
et
qui,
en
réalité,
sont
notre
seul
bien
commun.
Ce
bien
est
la
demeure
où
nous
retournerons
tous
un
jour
ou
l’autre.
Cette
terre
qui
est
refusée
à
99%
de
la
population
parce
que
vendue
à
des
coûts
fantaisistes
et
spéculatifs
ayant
peu
à
avoir
avec
la
réalité
du
revenu
du
malien,
est
aujourd’hui
menacée
dans
sa
partie
nord
par
tellement
de
menaces
que
personne
ne
peut
plus
dire
quelle
menace
est
la
plus
grave.
Choisissez
dans
la
liste
(non
exhaustive) :
trafic
de
drogue,
trafic
d’armes,
menaces
contre
les
personnes
et
les
biens,
aggravation
des
divisions
intercommunautaires,
concentration
internationale
de
hors-la-loi,
etc…
Chers
frères
religieux,
chaque
fois
qu’un
fonctionnaire
malien
mange
deux
fois,
un
des
deux
repas
lui
est
offert
gratuitement
par
l’aide
extérieure.
Pendant
ce
temps,
certains
fonctionnaires
sont
capables
de
construire
des
châteaux
que
même
les
étrangers
qui
leur
donnent
à
manger
ne
peuvent
s’offrir.
Chers
frères
chefs
religieux,
tous
les
signaux
nous
préviennent
que
la
famine
est
déjà
à
nos
portes
et
qu’elle
pourrait
menacer
la
vie
de
nombreux
maliens
de
nos
campagnes
dans
les
mois
qui
sont
devant
nous.
Les
conséquences
de
la
sécheresse
peuvent
tuer
des
animaux
en
nombre
élevé.
Ces
animaux
sont
les
seules
richesses
que
possèdent
certains
de
nos
compatriotes
des
campagnes.
Ces
femmes,
ces
hommes,
leurs
enfants
pourraient
tomber
dans
la
misère
la
plus
noire
dans
les
mois
qui
viennent
à
moins
que
des
mains
extérieures
ne
viennent
les
secourir.
Ne
croyez-vous
pas
à
ce
que
je
dis ?
Lisez
le
rapport
de
la
CIA
du
mois
de
juillet
2010
qui
a
prévenu
que
notre
pays
est
devenu
un
membre
du
très
petit
groupe
des
pays
les
plus
inégalitaires
au
monde.
Lisez
le
rapport
de
l’agence
de
notation
Fitch
qui,
le
4
décembre
2009,
a
décidé
de
ne
plus
perdre
son
temps
à
évaluer
les
efforts
du
Mali.
Fitch
estime
que
les
dirigeants
de
notre
pays
ont
abdiqué
toute
volonté
de
construire
un
destin
honorable
à
notre
nation
pour
se
consacrer
à
l’auto
enrichissement.
Lisez
les
appels
successifs
et
récents
de
la
FAO,
du
PAM,
d’Oxfam,
etc…
sur
la
sécheresse
et
ses
conséquences
prévisibles
sur
les
populations
et
leurs
biens.
Chers
frères
chefs
religieux,
ne
nous
trompons
pas
de
combat.
Nous
avons
des
combats
très
urgents
à
mener
pour
notre
dignité
et
non
pour
épouser
nos
propres
filles
à
peine
pubères.
Oui
c’est
aussi
un
vrai
et
urgent
combat
de
faire
que
la
voix
des
chefs
religieux
de
notre
pays
soit
entendue
et
respectée.
Mais
pour
cela,
notre
société
doit
leur
reconnaitre
un
rôle.
Pour
ma
part
et
à
titre
personnel
je
crois
que
la
société
malienne
doit
reconnaitre
un
rôle
aux
chefs
religieux
de
toutes
les
confessions
autant
qu’aux
communicateurs
traditionnels
qui
s’engagent
dans
l’action
sociale
dans
le
cadre
de
la
République
et
de
ses
lois.
Je
le
répète
depuis
des
années.
De
ce
fait
autant
l’Etat
accorde
un
financement
aux
partis
et
associations
politiques,
autant
les
structures
religieuses
représentatives
jouant
un
rôle
éducatif
républicain
méritent
d’être
prises
en
charge
par
la
communauté
toute
entière.
En
second
lieu,
il
y
a
la
question
de
la
révision
constitutionnelle.
Il
n’est
étranger
à
l’oreille
d’aucun
citoyen
averti
que
le
monde
se
débat
dans
une
grave
crise
depuis
maintenant
plusieurs
années.
Cette
crise
s’est
révélée
sous
la
forme
d’une
crise
financière
en
2008.
En
réalité
le
monde
est
entré
dans
une
phase
instable,
dangereuse,
de
redéfinition
des
règles,
des
alliances
et
des
stratégies
qui
dirigent
nos
vies.
Les
pays
qui
ont
les
moyens
sont
partout
entrain
de
réduire
leurs
dépenses
de
prestige,
font
des
économies
afin
de
faire
face
à
un
avenir
incertain.
Pendant
ce
temps,
le
Mali
veut
créer
un
Senat
pour
donner
du
travail
à
encore
plus
d’hommes
politiques.
C’est
facile
pour
eux
car
il
leur
suffit
de
voter
une
loi,
les
yeux
fermés.
C’est
plus
hasardeux
pour
nous
et
notre
nation
car
il
s’agira
d’ôter
encore
plus
de
ressources
des
mains
de
nos
familles
pour
entretenir
une
institution
législative
de
plus
alors
même
que
l’Assemblée
Nationale
se
révèle
être,
dans
son
fonctionnement
actuel,
la
structure
la
plus
inutile
de
notre
pays.
Le
Mali
sans
souveraineté
En
Afrique,
ceux
qui
détiennent
le
pouvoir
s’évertuent
à
évoquer
la
souveraineté
de
la
nation
même
s’ils
sont
les
premiers
à
avoir
dévalué
cette
souveraineté.
La
souveraine
est,
en
premier
lieu,
un
contrat
par
lequel
le
peuple
accepte
de
confier
son
pouvoir
et
ses
attributs
à
des
institutions.
La
traduction
de
la
souverainte
est
donc,
en
premier
lieu
et
de
façon
éminente,
un
contrat
échangeant
la
volonté
des
citoyens
d’obéir
aux
institutions
et
aux
individus
qui
les
matérialisent
contre
la
compétence
de
ces
derniers.
Le
reste
du
monde
se
contente
de
constater
ce
contrat
et
par
des
conventions
décident
de
reconnaitre
cette
souveraineté
nationale.
Mais
ce
contrat
s’évanouit
sans
appel
si
les
autorités
se
montrent
incompétentes
à
résoudre
les
problèmes
essentiels
qui
se
posent
à
ces
populations.
L’incivisme
est
une
manifestation
du
refus
d’obéir
et
donc
un
signe
d’affaiblissement
de
la
souveraineté.
Les
policiers,
les
juges
sont
au
nombre
de
ceux
qui
détiennent
la
souveraineté.
Le
fait
que
personne,
au
Mali,
ne
respecte
les
policiers
(en
raison
du
mauvais
comportement
de
nombre
d’entre
eux)
est
une
preuve
que
la
souveraineté
nationale
n’existe
plus
ou
presque.
Chacun
observera,
par
exemple,
que
les
premiers
à
ne
pas
respecter
les
règles
de
la
circulation
y
compris
l’arrêt
au
feu
rouge,
l’arrêt
au
stop
ou
la
limitation
de
la
vitesse
sont
des
ministres,
des
députés,
des
porteurs
d’uniformes
et
leurs
ayants-droits,
c’est-a-dire
ceux
qui,
précisément,
sont
chargés
de
faire
respecter
la
loi.
Malgré
l’existence
de
quelques
juges
d’une
qualité
remarquable,
rares
sont
les
citoyens
faisant
aujourd’hui
foi
à
la
justice
malienne.
Pire,
l’effondrement
du
système
éducatif
fait
dire
que
bientôt
nous
aurons
des
juges
nantis
de
diplômes
achetés.
Les
gendarmes
et
les
juges
ne
sont
pas
les
seuls
à
être
atteints
par
l’invalidation
de
la
souveraineté
nationale.
Au
niveau
international,
des
partenaires
ont
pris
acte
de
cette
invalidation
pour
ne
plus
avoir
beaucoup
de
respect
pour
l’autorité
publique
du
Mali.
Cette
perte
de
considération
s’observe
au
nord
du
pays
semaine
après
semaine.
A
l’intérieur
du
pays,
on
vient
de
voir
les
commerçants
et
les
chauffeurs
de
taxi
réussir
une
spectaculaire
mobilisation
de
leurs
militants
contre
l’avis
du
gouvernement
associé
aux
autorités
locales
et
aux
syndicats !!!
Si
ceci
n’est
pas
le
début
d’une
révolution,
cela
lui
ressemble.
Bien
entendu,
on
pourra
acheter
ou
intimider
un
responsable
syndical,
mais
la
petite
graine
est
plantée.
Si
les
dirigeants
du
pays
ne
réveillent
pas
leurs
intelligences
pour
répondre
aux
interpellations
des
populations
alors
cette
petite
graine
germinera.
Si
ce
n’est
pas
aujourd’hui
ce
sera
demain.
Cette
graine
a
de
la
mémoire.
Elle
n’oubliera
aucune
offense
faite
au
peuple
et
à
ses
espérances.
En
attendant,
en
raison
de
la
multiplication
des
graves
problèmes
nationaux
évoqués
(éducation,
sécurité
publique,
unité
nationale,
justice,
économie,
inégalité
sociale,
etc…),
constatant
l’incapacité
des
autorités
à
les
résoudre,
en
vertu
du
contrat
de
souveraineté,
dans
un
pays
vraiment
démocratique,
le
régime
actuel
devrait
cesser
d’exister.
C’est
ce
qui
s’est
passé,
par
exemple,
en
France
en
1958
lorsque
le
pouvoir
de
la
4eme
République
s’est
avéré
incompétent
à
résoudre
les
problèmes
du
peuple
français
(guerres
coloniales,
décolonisation,
crise
économique,
instabilité
gouvernementale,
etc…).
Alors
le
Président
René
Coty
a
mis
un
terme
à
ses
propres
fonctions
et
a
transmis
le
pouvoir
au
« meilleur
d’entre
les
français »,
le
General
de
Gaulle.
Faut-il
alors
demander
la
démission
du
régime
actuel ?
Je
ne
le
crois
pas
car
je
ne
vois
pas
par
quoi
le
remplacer.
Laissons-le
aller
à
son
terme
naturel
mais
sachons
éviter
de
renouveler
ce
qui
n’est
pas
bon
pour
notre
pays.
Quel
président
demain?
Face
à
cette
situation
et
en
allant
vers
les
élections,
regardons
ces
compatriotes
candidats
à
l’élection
présidentielle
de
2012.
J’espère
qu’ils
sont
tous
conscients
des
responsabilités
qu’ils
souhaitent
prendre.
Pour
aider
notre
pays,
nous
devons
les
aider
en
posant,
en
nous
posant,
en
leur
posant
de
bonnes
questions.
Bien
entendu
la
plus
importante
de
ces
questions
est
celle-ci :
Que
vont-ils
faire
une
fois
élus ?
Les
candidats
devraient
savoir
que
si
pour
se
faire
élire,
au
lieu
de
convaincre
le
peuple,
ils
recrutaient
des
« individus »,
alors
ils
seront
obligés,
demain,
de
rémunérer
et
récompenser
ces
« individus ».
Le
pire
parmi
ces
« individus »
ce
sont
les
politiciens
professionnels
qui
ne
peuvent
exister
en
dehors
de
la
magouille
politicienne
et
qui
ont
été
mêlés,
directement
ou
indirectement,
à
tous
les
vrais
grands
scandales
financiers,
publics
ou
non,
de
la
république
depuis
20
ans.
Regardez
bien,
vous
les
verrez
en
personne
ou
en
filigramme
dans
l’entourage
de
presque
tous
les
« grands
candidats » ;
histoire
d’avoir
tous
les
fers
au
feu.
Ils
veulent
être
« gagnants »
comme
ils
l’ont
toujours
été
depuis
20
ans.
Ils
sont
le
poison
le
plus
mortel
pour
la
république
et
la
démocratie.
Ils
ont
été
mêlés
aux
faux-diplômes,
ils
ont
été
mêlés
aux
détournements
de
fonds
pour
financer
les
partis
et
leurs
dignitaires ;
ils
ont
été
mêlés
à
la
spéculation
foncière ;
ils
ont
été
mêlés
à
la
marginalisation
de
la
raison
et
de
l’éducation.
Ils
ont
détruit
le
mérite
pour
le
remplacer
par
la
cooptation
et
la
promotion
des
médiocres.
Ces
« individus »
seraient
déjà,
au
premier
rang
(bien
entendu)
de
certains
comités
de
campagne.
Ne
fermons
pas
les
yeux
sur
ces
réalités.
Les
malfaisants
ont
entassé
de
l’argent
dans
leurs
maisons
et
en
feront
usage
pour
rester
du
coté
du
pouvoir,
il
nous
reste
de
travailler
au
rassemblement.
Car,
s’il
y
a
une
solution,
c’est
de
rassembler
les
démocrates,
les
patriotes
et
les
républicains.
Le
bon
président
pour
le
Mali
sera
une
femme
ou
un
homme
qui
saura
rassembler
les
maliens
et
leurs
talents
pour
le
progrès
humain,
social
et
économique.
C’est
la
seule
et
unique
manière
d’éviter
à
notre
pays
une
révolution
sociale
violente.
Avons-nous
une
oreille
pour
entendre
l’alerte
qui
sonne ?
Avons-nous
des
yeux
pour
voir
le
ciel
assombri ?
Il
ne
suffit
pas
d’entendre
l’alerte
et
de
voir
le
ciel
se
couvrir,
il
faut
se
lever
et
agir.
L’Histoire
dira
ce
que
nous
aurons
fait,
individuellement
et
collectivement,
lorsque
le
peuple
de
notre
pays
a
eu
besoin
de
nous.
Dialla
Konaté
Blacksburg
21
décembre
2011
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